Dans la première partie de cette série d’articles, nous examinions le salaire d’un employé à SeaWorld : après 5 ans, quelqu’un ayant commencé après le 1er février 2011 peut espérer toucher entre 18 et 21$ de l’heure. Ce boulot est exigeant et dangereux, et les dresseurs ne disposent d’aucun syndicat pour les soutenir. Sans pouvoir de négocier des salaires appropriés, les dresseurs se mettent en danger quotidiennement, de à six fois par jour, en étant payé grosso modo 26$ chaque fois qu’ils mettent les pieds dans l’eau.

Non seulement ce travail est dangereux, mais quand les dresseurs ne sont pas l’eau, SeaWorld les occupe avec toutes sortes de tâches subalternes, comme en témoigne un ancien dresseur :

L’équipe du matin démarre à 5 ou 7 heures et une autre équipe arrive à 7 h pour aider à s’occuper des seaux – remplir les seaux, mettre des vitamines et médicaments dans les poissons, laver la salle de préparation des poissons, nourrir les animaux – et réaliser une séance d’entraînement si c’est possible de le faire avant le premier show.

L’équipe de la mi-matinée commence vers 9-10 heures. Elle fait le premier spectacle, et ensuite enchaîne les séances d’entraînements durant la journée. Ceux qui ne travaillent pas directement avec les animaux sont affectés aux tâches de nettoyage, à la répétition de leurs répliques pour les shows, et au ramassage des algues dans les bassins

On leur demande aussi de préparer les seaux de poissons, et de récurer ceux qui ont été utilisés. Vraiment, tout tourne autour des seaux – j’ai assurément eu ma dose de nettoyage. 🙂

Je faisais beaucoup d’exercice physique durant ma pause déjeuner – de la course, du lever de poids, du stretching, etc. Ce boulot est très exigeant au niveau physique, même sans travailler dans l’eau pour les spectacles, donc la plupart des gens faisait de leur mieux pour rester en bonne forme physique et éviter d’être blessé.

Il n’était pas rare de travaille dans l’équipe de nuit, de quitter le parc vers 22 ou 23 heures, et de devoir revenir le lendemain avec l’équipe du matin. Ainsi, beaucoup de dresseurs manquaient de sommeil. Généralement, les nouveaux étaient mis dans l’équipe de « nettoyage des seaux », et les dresseurs avec plus d’ancienneté travaillaient avec les équipes suivantes. Mais parfois ils avaient besoin de plus de monde pour des raisons variées, et nos horaires avaient tendances à être variables.

Les blessures sont monnaie courante, et sous-déclarées. Comme en témoigne une source : « A ce jour, et malgré plus de 100 accidents dus à des agressions, et ayant entraîné des séquelles permanentes et même la mort, SeaWorld contenue à autoriser ses dresseurs à travailler à proximité de ce qui est un danger évident.« 

Aoutez au salaire médiocre le fait que les dresseurs sont maintenus sous pression pour garder le silence sur ce qui se déroule dans le parc, et même à être insensible aux conditions que les animaux sont forcés de subir, comme le révèle la photo ci-dessus. Nos sources révèlent que la plupart, si ce n’est tous les dresseurs de SeaWorld n’ont jamais vu d’orques dans leur milieu sauvage, où les cétacés vivent paisiblement, et restent en famille toute leur vie.

Etre dresseur d’orques est un métier mal payé et à haut risque. Il semble glamour, mais c’est seulement jusqu’à ce qu’on soit impliqué dans son quotidien embarrassant.

Par Candace Calloway Whiting

Traduit par Laurence Preuss

Article original : Want to be a Whale Trainer? What Your Life is Worth, Part Two