Article de Ludovic

La réhabilitation et la réintroduction des cétacés est un processus difficile à mettre en place. Celles-ci demandent des fonds et des moyens importants, comme l’a démontré la réintroduction de l’orque Springer.

Cette jeune orque de deux ans fut retrouvée abandonnée le long des côtes américaines, en piteux état, avec de nombreux problèmes notamment respiratoires. En juin 2002, elle fut placée dans un sanctuaire marin de transition grâce à un financement essentiellement fédéral. Très vite elle recommença à se nourrir convenablement, repris du poids et fut finalement déclarée apte à être réintroduite. En mai 2002 elle fut finalement relâchée, a facilement retrouvé sa famille et vit désormais des jours heureux et paisibles avec celle-ci.

Mais nous avons la preuve que des cétacés nés en captivité peuvent être relâchés avec succès comme le démontre ce communiqué de Franck Dupraz, publié sur le site de Réseau Cétacés :

« Hier lundi 26 juillet, deux dauphins nés captifs au Dolphin Reef d’Eilat en Israël ont été transportés par avion sur les bords de la Mer Noire, à la base marine russe d’Utrish.

Shandy, un mâle de 10 ans, et Pashosh, une femelle de 12 ans, font l’objet d’une tentative de remise en liberté définitive. A Utrish, ces deux dauphins ont été placés dans un enclos en bord de mer avec deux dauphins locaux, et après un mois (peut-être un peu plus) d’acclimatation, les quatre cétacés devraient être rendus à la vie sauvage.

Ce n’est pas la première fois que le Dolphin Reef procède à une remise en liberté d’un dauphin captif.

En 1996 déjà, ils avaient relâché avec succès le dauphin Dicky. Toute l’originalité du nouveau programme est que Shandy et Pashosh sont des dauphins nés en captivité. Si cette réhabilitation est un succès, il s’agira là d’une première mondiale et cela démontrera à l’industrie de la captivité que des dauphins nés captifs peuvent être rendus avec succès à la vie sauvage. »

Source : Israêl News

Ainsi La Dolphin Connection aimerait vous en apprendre plus sur une organisation qui se met en place, appelée Orca Rescues.

Orca Rescues a été créée afin d’établir un fond de financement global pour permettre la réhabilitation et la réintroduction des cétacés captifs dans leur milieu naturel. Elle a aussi pour but de venir en aide aux spécialistes, scientifiques et aux organisations qui travaillent à mettre en œuvre ces processus.

Ainsi cette organisation possède plusieurs missions :

La première de celle-ci est d’aider à créer des plans de réhabilitation, définir les besoins, les moyens à mettre en œuvre.

La seconde de ces missions est de participer à la création de sanctuaires marins de transition, en fournissant notamment une aide pour la mise en place de la législation qui leur sera dédiée, ainsi que pour définir quels emplacements pourraient être adaptés à la création de ceux-ci. Et en offrant aussi une expertise quant à la mise en place et la structuration de ces sanctuaires où seront placés les cétacés avant leur réintroduction.

Leur but est aussi de fournir du personnel, et notamment des vétérinaires pour s’occuper des cétacés se trouvant dans les sanctuaires, mais aussi pour les préparer à leur retour à la vie sauvage.

Enfin, elle fournira de nombreux moyens logistiques pour permettre la réintroduction des cétacés captifs qui seront jugés aptes à celle-ci, tout en offrant un environnement plus proche des conditions naturelles aux cétacés anciennement retenus dans les bassins de bétons des différents parcs.

Voici les personnes qui sont à la base de ce projet :

Elizabeth Cronin observe les mammifères marins au sein de différents navires, qui l’amènent au contact des baleines et dauphins. Elle est diplômée en sciences environnementales et en biologie marine. Pour Liz, le seul endroit pour observer les cétacés se situe en mer et non dans un bassin de béton.

Alexander Endl est passionné par le milieu sauvage, les voyages et la technologie. Depuis qu’il a vu des dauphins de rivières au Venezuela, il a dédié son temps à combattre la captivité des cétacés. En 2012 il a fondé « The Dolphin’s voice » en tant qu’initiative privée et qui est devenue depuis une association à but non lucratif. Il aime a répéter : « ce n’est pas parce que c’est impossible que l’on n’essaie pas, mais parce que l’on n’essaie pas que c’est impossible »

Jo-Blaise Martin est une administratrice des biens personnels. Elle a toujours voué un intérêt particulier aux cétacés et s’est toujours opposée avec véhémence à la captivité de ceux-ci.

Brian Benito Jr a fait parti du bureau de la Cetacean Society International pendant 5 ans. Pendant qu’il exerçait cette fonction, il s’est particulièrement intéressé à la captivité des orques. C’est à cette occasion qu’il en est venu à travailler sur la mise en place d’un fond de financement pour aider les organisations à but non lucratif, afin qu’elles puissent mettre en place et réaliser des projets de réhabilitation et de réintroduction des cétacés dans le milieu sauvage. Il possède un master en management et éducation environnemental.

Clive Martin fut le directeur du « Biscay Dolphin research programme« , qu’il a cofondé au sein de MarineLife. Il travaille aussi notamment sur les problèmes liés aux collisions entre les bateaux et les baleines bleues. Clive a passé de nombreuses heures à photographier des animaux sauvages et spécialement des cétacés. Il est certain que tous les animaux devraient vivre tels que la nature les a créés et non emprisonnés pour l’amusement des hommes.

Thorsten Lisker, PhD est un astrophysicien et maitre de conférences qui s’est passionné pour les baleines après avoir visité les îles du nord de Vancouver. C’est un membre de « Dolphin Voice« . Il a travaillé bénévolement pour le Langley Whale Center de Orca network et il participe au projet d’identification des baleines du canada.

Voici une vidéo dans laquelle Howard Garrett (co-fondateur de Orca Network) vous présente cette organisation plus en détail :

Pour en savoir davantage, visitez le site Internet d’Orca Rescues (en Anglais)