Vers la fin de la captivité et du massacre des dauphins – Les derniers delphinidés captifs de France seront-ils tous sacrifiés ? Alors que des décisions allant dans le sens de l’abolition de la captivité des cétacés sont enfin prises par nos dirigeants, il nous semble crucial de faire un tour d’horizon de la situation dans notre pays, ainsi que dans le monde.

Vers la fin de la captivité et du massacre des dauphins : le “combat” n’est pas terminé !

Après des années de combat mené au nom des dauphins et orques captifs, nous ne pouvons que saluer les efforts entrepris pour mettre fin à leur exploitation dans les delphinariums. Cependant, nous ne pouvons que désapprouver les réponses apportées par le parc Astérix. En réaction à la nouvelle législation, ce parc a décidé de vendre et de déplacer ses anciens détenus dans de nouvelles cellules de béton, ailleurs en Europe.

D’autres solutions, infiniment préférables et ne pouvant servir de prétexte au trafic, sont en train d’émerger, en particulier celles des sanctuaires. Plusieurs projets menés de manière indépendante pourraient être mis en place avec le soutien financier de ces institutions. Cela leur permettrait par la même occasion de réparer les souffrances qu’elles ont infligées à tant d’individus.

Au lieu de cela, ces institutions voient dans la revente de leurs individus “entrainés” le moyen de les mettre à profit une dernière fois, tout en se débarrassant de dauphins qui, au fil du temps et de l’évolution des mentalités, sont devenus un point noir pour leurs franchises.

Rappelons que, selon un rapport de World Protection Animal datant de 2019, plus de 3000 dauphins sont détenus dans le monde. L’industrie qui les exploite génère un chiffre d’affaires global de 5,5 milliards de dollars. Transférer les dauphins captifs de France vers ces parcs n’est pas une solution souhaitable, alors que des alternatives sont possibles.

Une orque dans un bassin devant des enfants

Une orque passe devant des enfants lors d’un spectacle

Vers la fin de la captivité et du massacre des dauphins : leur réhabilitation

Les cas de dauphins réhabilités sont nombreux, que ce soit à la suite d’une captivité dans un parc ou dans le cadre d’une utilisation scientifique ou militaire.

On compte une vingtaine de cas emblématiques, parmi lesquels les dauphins coréens Sampai, Jédol, Chunsam. Ils quittèrent le centre de réhabilitation de Seongsan Port en 2013 et furent ensuite suivis par Taeshan et Boksun. Dès 2013, Sampal fut la première à quitter l’enclos de réhabilitation. Elle a été suivie de Jédol et de Chunsam, aujourd’hui mère d’un delphineau.

Deux ans plus tard, en 2015, ce fut le tour de Taeshan et Boksun de rejoindre les leurs. Cela a ainsi prouvé le contraire à ceux qui préfèrent douter que les dauphins captifs peuvent choisir la liberté, même au terme d’une longue période de contention dans des conditions déplorables.

La solution des sanctuaires

Les sanctuaires présentent la meilleure solution pour réhabiliter les dauphins captifs. On peut citer l’exemple du centre de réhabilitation ouvert en 2020 à Bali par l’association Dolphin Project de Ric’ O’ Barry.

Nous ferons tout pour empêcher ces transferts. Mais si les geôliers ont la loi pour eux, c’est un combat extrêmement difficile à mener. Il est d’ores et déjà trop tard pour les dauphins du Parc Astérix. Ils sont condamnés à reprendre leur rôles de clowns dans une nouvelle prison de béton, entourés d’étrangers jusqu’à ce que mort s’en suive… N’oublions pas non plus Fenke dont la vie en est la parfaite illustration.

Quant à la France, celle-ci étant le deuxième territoire maritime mondial, ne serait-elle pas en mesure de réserver une place aux quelques derniers survivants captifs ?

Les sanctuaires sont un atout certain pour que nos amis cétacés puissent enfin retrouver un minimum de dignité et de tranquillité – et pourquoi pas afin de pouvoir connaître la liberté lorsqu’une réhabilitation s’est bien déroulée ?

Le sanctuaire de Bali - Photo de Dolphin's Project / Ric O'Barry

Le sanctuaire de Bali – Photo Ric O’Barry’s Dolphin Project

Les dauphins souffrent toujours autant ailleurs dans le monde

À Taiji (Japon), les massacres ne faiblissent pas. Ils servent en partie à fournir les nouveaux delphinariums qui ouvrent régulièrement en Chine. Or, dans l’hypothèse où les autres dauphins captifs actuellement en France seraient transférés là-bas suite à leur vente, ils iraient très probablement rejoindre ceux provenant de Taiji.

En Chine, les conditions de captivité ne sont pas meilleures qu’en Europe – c’est même parfois pire ! Ce serait une fin bien triste pour des dauphins et des orques qui n’ont déjà que trop souffert.

Aux îles Féroé, des globicéphales sont toujours massacrés annuellement sous couvert de traditions. Mais il n’y a pas besoin d’aller aussi loin pour constater que nos amis cétacés sont tués en toute impunité.

Dans les eaux françaises, chaque année, c’est plusieurs milliers de dauphins qui trouvent la mort dans les filets de pêche. Il existe là aussi des pistes et des solutions. Cependant, les moyens mis en place ne sont pas assez efficaces – c’est même plutôt le contraire.

Dauphin pris dans un filet de pêche - Photo Sea Shepherd France

Dauphin pris dans un filet de pêche – Photo Sea Shepherd France

En résumé…

Ainsi, notre “combat” pour les delphinidés est loin d’être achevé ! La Dolphin Connection continue de se mobiliser. Elle se doit d’informer ses soutiens et amis pour faire le point régulièrement. La situation globale reste extrêmement difficile pour les cétacés.

La pandémie a ralenti notre activité auprès du public. Cependant, nous profitons de cette période afin de mettre en place de nouvelles actions. La première d’entre elles est la rédaction d’une pétition dont nous reparlerons ces jours-ci…

– L’équipe de La Dolphin Connection