Malou enquête sur les delphinariums : après celui d’Antibes, voici celui de Barcelone. Un endroit où la piscine ressemble à une baignoire et où, entre les acrobaties, on trouve quelque message “éducatif”… Une fois n’est pas coutume. Voici le récit de Malou :

J’ai profité d’un voyage à Barcelone pour me rendre au parc zoologique et me rendre compte des conditions de vie des animaux là-bas, particulièrement de celles des dauphins. Arrivée sur place, je rentre après avoir laissé quelques euros à l’entrée. Je déplie le plan du zoo (quand on a mon sens de l’orientation – ou plutôt mon absence de sens de l’orientation ! – il vaut mieux !) à la une, à la deux, j’aperçois le delphinarium, j’y vais.

Me voilà devant l’entrée, où je découvre des barrières en plastique qui verrouillent l’accès aux visiteurs en dehors des heures de spectacle. Je prends connaissance des horaires, et je me mets dans la file le moment venu.

On nous fait entrer dans une salle à l’ambiance de piscine municipale couverte avec des gradins jusqu’au ras de la vitre qui sépare le bassin à spectacles des visiteurs. Les gens prennent place, on peut voir 2 dauphins dans le bassin, entrer et sortir pour rejoindre leurs congénères restés dans le(s) autre(s) bassin(s) dont on ne voit rien car une toile décorée d’un fond marin nous l’occulte. Les derniers retardataires s’installent et le show commence dans ce dé à coudre rempli d’eau !

Tout le long du spectacle, je me demande comment font (bien que je le sache, mais réflexe d’amoureuse des animaux à l’état sauvage sans doute) les animaux pour ne pas atterrir sur une partie en béton du bassin lorsqu’ils sautent ! L’étroitesse m’en laisse vraiment très perplexe ! Je vous laisse juger par vous-même :

L'étroitesse du bassin a de quoi inquiéter...

Le spectacle se veut « pédagogique », on nous explique l’anatomie des dauphins, on nous montre où se trouvent les oreilles, on nous dit qu’ils émettent les sons par l’évent et non par la « bouche », qu’ils peuvent piquer des pointe de vitesse jusqu’à x k/h, démonstrations à l’appui. Ils en font sortir un de l’eau pour nous faire voir divers points anatomiques, et blablabla… Au bout d’un moment, pour nous montrer la force qu’ils ont, le soigneur leur lance un ballon que le dauphin nous renvoie illico à coup de rostre en se sortant de l’eau à la force de sa caudale (on leur aura d’ailleurs fait exécuter ce mouvement seul un peu plus tôt au cours du pestacle !).

Ce sont toujours les mêmes pitreries qu'on trouve dans les delphinariums...

Quelques sauts par ci, quelques sauts par là, 20 minutes passent et voilà, c’est fini. Les gens sortent contents d’avoir vu des dauphins de près, les petits tout excités d’avoir vu cet animal magique et les grands… aussi… Personnellement, j’en ressors surtout désolée… Désolée pour ces animaux que l’espèce à laquelle j’appartiens se sent obligée (ou se sente le droit – ce qui, à mon sens, est encore pire) d’enfermer toutes les merveilles de la nature et parfois même de les détruire pour avoir l’impression d’en avoir profité à son goût…

Pourtant, ôtez-moi un doute… A Barcelone, il y a la mer non ?! Et la mer, ce n’est pas cette étendue bleue pleine de poissons et de mammifères, dont entre autres les dauphins… ?!

les dauphins du Zoo de Barcelone sont au nombre de 6 aujourd’hui (d’ailleurs avant de sortir, j’ai posé la question à quelqu’un de la sécurité, on m’a dit « cinco », c’est bien 5 non ?! Oleeeeee !!). Mail du zoo à l’appui – je voulais avoir les noms – nous avons à ce jour donc :

« Nika, née en 1964 ». On me signale que « A 46 ans, c’est l’un des dauphins les plus âgés aujourd’hui maintenus en captivité, l’espérance de vie d’un dauphin étant de 30-35 ans ».
Anak, née à Cuba en 1986.
Blau, né dans leur zoo en 1999.
Tumai, né dans leur zoo en 2002.
Leia, née dans leur zoo en 2003.
Et Kuni, né dans leur zoo en 2006.