Traduction de l’article Dutch transfer killer whale Morgan to Spain :

« Le delphinarium hollandais a fait embarquer la jeune orque dans un camion, tôt ce mardi matin, pour la préparer à son transfert dans un parc d’attractions espagnol, après que les écologistes aient perdu la bataille légale pour qu’elle soit libérée en mer.

Tôt dans la matinée, l’orque femelle nommée Morgan (1400 kg) a été levée par une grue, où elle était au repos dans un hamac l’empêchant de bouger et protégeant ses nageoires. Des dresseurs l’ont maintenue humidifiée durant le transfert dans un réservoir du camion.

Son réservoir était destiné à être mis dans un avion et déplacé en Espagne, sur l’île de Tenerife, où elle sera à nouveau transférée jusqu’au Loro Parque, a déclaré le porte-parole Bert van Plateringen.

La ville de Harderwijk a pris un arrêté d’urgence pour interdire les manifestations « Free Morgan » durant ce transfert, mais la coalition d’experts qui a cherché à la faire libérer a déclaré ne pas avoir de plans visant à interférer avec cette opération.

« Nous ne ferions jamais quelque chose qui pourrait mettre en danger Morgan » a déclaré la porte-parole de la coalition, Nancy Slot.

Morgan, dont l’âge est estimé à environ 3 ans, ne pesait que 400 kg lorsqu’elle a été recueilli dans les eaux peu profondes de la côté de la mer du Nord néerlandaise.

Le permis du gouvernement néerlandais qui a initialement approuvé sa capture, disait que le delphinarium pouvait la retenir et la soigner pour qu’elle puisse être relâchée. Mais après que le parc ait réuni une équipe d’experts pour prendre conseil sur son avenir, celle-ci a indiqué que l’orque avait peu de chances de survivre dans son milieu naturel, à moins que son pod natal, sa famille, puisse être identifié.

Les analyses de ses vocalisations ont seulement montré qu’elle provenait des eaux norvégiennes.

Les experts du groupe « Free Morgan » ont expliqué que le delphinarium était guidé par des intérêts financiers plutôt que par la prise en compte du bien-être de l’animal.

Les traités internationaux interdisent la commerce d’orques – qui sont en fait classifiés en tant que dauphins – à moins d’avoir un permis qu’il est difficile d’obtenir. Moins de 50 orques sont maintenues en captivité dans le monde et la plupart d’entre elles sont la propriété de SeaWorld, une filiale de BlackRock.

Une femelle capable d’avoir une progéniture et d’introduire de nouveaux gênes dans le bassin génétique des orques captives vaut des millions d’euros.

Le delphinarium hollandais est la propriété du groupe français la Compagnie des Alpes. Loro Parque, propriété d’un homme d’affaires allemand, a reçu ses quatre orques grâce à un prêt de SeaWorld. Bien que Morgan ne puisse être transférée aux Etats-Unis, ses petits pourront l’être.

Le delphinarium d’Harderwijk, qui a exhibé Morgan après son sauvetage, n’a pas dévoilé les détails financiers de son transfert à Loro Parque, bien que Van Plateringen affirme qu’il n’a pas retiré de profits de cette transaction.

On pense que les orques font partie des mammifères les plus intelligents et sociaux, et l’idée de réintroduire des orques captives dans leur milieu naturel a gagné l’attention du public avec le film de 1993, « Sauvez Willy ».

Les remises en liberté ont un résultat mitigé cependant. Keiko, l’animal star du film « Free Willy » a été relâché dans les eaux d’Islade après 20 de captivité. Il est mort, apparemment d’une pneumonie, après avoir survécu deux mois par lui-même, et en nageant sur plus de 1400 kilomètres, jusqu’en Norvège.

Bien que la « Free Morgan Coalition » affirme qu’elle continuera à chercher la libération de Morgan, les experts ont reconnu que son transfert en Espagne est un coup majeur porté à leur espoir.

Les experts conviennent que moins de temps les animaux sont exposés aux humains, et plus ils ont de chance de survivre dans leur milieu sauvage.« 

Source : Dutch transfer killer whale Morgan to Spain