« Le parc Marineland réouvre dans un contexte de polémique. Après la tempête qui a causé la mort ou la disparition de plusieurs animaux, le parc a été accusé de maltraitance. De manière générale, les parcs marins sont-ils des esclavagistes d’animaux marins ?

Le parc d’attractions Marineland, à Antibes, a rouvert ses portes lundi 22 mars dernier, après six mois de fermeture suite aux violentes intempéries qui ont frappé la Côte d’Azur à l’automne 2015. La tempête avait durement touché le parc, provoquant d’importants dégâts matériels ainsi que la mort de plusieurs animaux captifs.

L’orque Valentin avait notamment succombé plus d’une semaine après les intempéries. Âgé de 19 ans, c’était l’une des mascottes du parc. Plusieurs tortues, des lions de mer et des raies ont également péri ou disparu lors de cette catastrophe.

Une plainte pour maltraitance

Aujourd’hui, le parc rouvre dans la polémique. Une plainte pour maltraitance a été déposée par trois associations de protection de l’environnement le 29 décembre dernier, suite aux morts survenues après la tempête. Pour les plaignants, le fait même de laisser ces animaux en captivité constitue de la maltraitance.

© Christopher Meder / Shutterstock.com – Orque en captivité

© Christopher Meder / Shutterstock.com – Orque en captivité

« Pour moi, les choses sont claires. Le principe même de la captivité des cétacés en général et des orques en particulier constitue un mauvais traitement.

[…] Les événements de l’automne dernier ont révélé que la captivité constitue un piège mortel pour ces animaux […] Ils étaient prisonniers de ces flots, des déchets, des débris. »
Pierre-Robert de Latour, président d’Orques sans Frontières, cité dans le journal Le Point.

Les associations prévoient de manifester lundi 27 mars prochain pour exprimer leur mécontentement face à ce qu’ils estiment être de l’esclavage animal, au nom du profit économique.

La polémique est d’autant plus grande que le célèbre parc américain Seaworld a décidé jeudi dernier de mettre un terme à la reproduction et l’élevage des orques en captivité pour, à terme, ne plus proposer de spectacles impliquant les épaulards dans leurs parcs marins. De plus, le succès du documentaire Blackfish qui montrait les mauvais traitements réservés aux orques dans les delphinariums, fut tel que la fréquentation des parcs aquatiques ne cesse de diminuer.

Marineland propose des animations plus sobres

Le parc Marineland propose de nouveaux types de spectacles, davantage axés sur la sensibilisation des milieux marins. Les soigneurs  orientent moins leur entrainement vers le show mais plutôt sur la mise en valeur des animaux. Les cétacés captifs sont utilisés pour sensibiliser les spectateurs à la protection de leurs congénères en liberté. Gros virage ou simple mesure visant à se donner bonne conscience ?

La direction du Parc assure que le bien-être des animaux est respecté et que les orques sont habituées à la captivité. Plusieurs d’entre elles sont d’ailleurs nées dans le parc, signe de leur bonne santé.

Quoi qu’il en soit, les animaux sauvages sont mieux dans leur élément, et les observer dans leur habitat naturel est la meilleure forme d’éco-tourisme qui soit. Les mises en scène ou autres « spectacles » impliquant des animaux sauvages s’apparentent plus souvent à de la maltraitance voire parfois à de la cruauté. Donc, si vous aimez et respectez les animaux sauvages, le mieux est encore de rester loin d’eux ! »

Source : Consoglobe