Un texte d’Yvon Godefroid

Harderwijk est une petite ville du nord-ouest des Pays-bas, au bord des berges du Veluwemeer, une vaste mer intérieure qui s’ouvre sur le large.

Un vent marin souffle en permanence sur le lagon d’eau de mer de son Dolfinarium. Cette situation privilégiée permet aux dauphins de l’entreprise de se reproduire mieux qu’ailleurs et d’avoir fait de ce lieu l’une de premières «fermes à dauphins».

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Propriété de la Compagnie des Alpes, de même que le parc Astérix et Planète Sauvage, le delphinarium ne cesse d’échanger ses détenus avec la France ou le Boudewijn Seapark, qu’il géra, depuis des décennies.

Les dauphins ne sont pas la seule attraction de cet établissement : le Dolfinarium de abrite également des marsouins, des phoques et des otaries. Le dernier morse, Igor, est mort 2013.
Par le passé, un nombre impressionnant de cétacés de toutes espèces y ont vécu, y sont morts ou ne firent que passer, parmi lesquels des marsouins, des dauphins bleus et blancs, des pseudorques, et même deux orques au destin tragique : Gudrun et Morgan.

Le nombre de décès dans les bassins de Hardewijk est tout à fait extraordinaire, même si l’on sait qu’il fut fondé au début des années 60. Près de 175 dauphins Tursiops, dauphins bleu et blanc du Pacifique, dauphins à bec blanc, pseudorques et marsouins ont trépassé dans l’enceinte de cet établissement. Le nombre de phoques et d’otaries mortes doit encore dépasser ce chiffre. Pourtant, le delphinarium reçoit le soutien empressé de l’Université d’Utrecht et reste populaire auprès du public.

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Le Dolfinarium de Harderwijck est un peu la tête de pont de Sea World en Europe et son meilleur complice. Plusieurs orques, pseudorques et dauphins ont été capturés par le tandem SeaWorld Hardewijk sur les plages sanglantes de Futo et d’Iki au Japon ou le long des côtes d’Islande. La compétence des experts hollandais reste donc apprécié dans ce milieu. Des recherches sur le langage des dauphins ont également été menées dans ce centre à des fins militaires. C’est ainsi que l’étude révolutionnaire de Vladimir Markov à propos de la syntaxe delphinienne a été conjointement financée par les services scientifiques de l’OTAN et par ceux du Dolfinarium.

Le sérieux de ces recherches n’a plus cours aujourd’hui : le delphinarium propose des séances de «delphinothérapie » destinée aux enfants mongoliens et autistes.

Les établissements Ecomare, Sea Mammal Research Co et SOS Dolfijn sont pour leur part des organismes qui dépendent indirectement du delphinarium de Hardewijk, et qui se chargent de sauver les dauphins échoués ou d’euthanasier les baleines à coups de fusil dans la tête.

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Johannes achevé à coups de fusil 

En 2014, le Dolfinarium de Harderwijk détenait (environ, car les chiffres changent très vite) 30 dauphins Tursiops, 8 marsouins et récemment encore, Morgan.
Cette petite orque fut découverte errant dans la Mer de Waddenen en juin 2010. Une fois réhydratée et nourrie en bassin, elle aurait du légalement être remise en mer auprès de son pod, que l’on connaît bien.

Pourtant, le delphinarium hollandais la livra à un autre vassal de SeaWorld en Europe, le Loro Parque en Espagne. 3 procès ont eu lieu pour dénoncer cette décision, mais la justice hollandaise semble, elle aussi, sous influence américaine. Morgan se meurt donc aujourd’hui à petit feu à Ténériffe…

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Dossiers CETA BASE

http://www.ceta-base.com/phinventory/phins_harderwijk.html

Dossier WDC

http://us.whales.org/captivity-in-eu-netherlands

Dossiers complémentaires
http://freedolphinsbelgium.wordpress.com/2013/04/14/le-dolfinarium-de-harderwijck/
http://freedolphinsbelgium.wordpress.com/2013/10/12/dauphins-obeses-a-hardewijk/

Contacts locaux
Hesther Bartels Dolphin Motion
http://www.dolphinmotion.nl/blog/?blog_id=21

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